Descriptif
La porte des Gaules, aujourd’hui comblée de pierres et d’Histoire nous dévoile sa beauté à travers les câpriers sauvages qui la transpercent de toute part. Impénétrable de nos jours, elle témoigne pourtant indéfectiblement, par ses piliers monumentaux, de la grandeur de la ville romaine dont elle constituait une des quatre entrées principales. Échappant à toute perspective on croirait une illustration romantique où la nature et les vielles pierres se convoitent et s’unissent. Et comme par enchantement, la porte des Gaules disparait et réapparait selon que nous l’apercevons ou que nous daignons la regarder.
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Coup de coeur
- C’est la plus grande porte romaine de France
- Un tronçon visible de la voie romaine
- Les piliers monumentaux
La porte des Gaules : L'historique
L’enceinte romaine de Fréjus (classée Monument Historique en 1886) a été construite en petit appareil de grès du Massif de l’Estérel. Elle était percée de 4 portes, à chaque extrémité des deux axes principaux de la ville romaine : le Décumanus Maximus et le Cardo Maximus,
La mieux conservée aujourd’hui est la Porte des Gaules, à l’ouest. C’est un nom contemporain, la porte donnant vers la Gaule. Les portes prenaient le nom, sous l’antiquité, soit de la ville la plus proche, en l’occurrence ici c’était Aquae Sextiae, Aix en Provence, ou alors le nom de la voie romaine qui passait en-dessous, la Via Aurélia.
Cette porte passe pour être la plus grande porte romaine de France.
Une voie dallée sortant de la porte charretière mais située à un niveau inférieur, n’a pas été précisément daté. C’est en 1919 que J.Formigé trouve sous le niveau de la porte un « dallage avec les parties usées par les roues des véhicules ». Encore visible aujourd’hui, c’est bien un vestige de la Via Aurélia, qui reliait Rome à la Gaule et qui traversait Fréjus. D’abord appelée la Via Julia Augusta sous l’Empereur Auguste en 13 av.J.C. cette route prit le nom de Via Aurélia sous l’Empereur Aurélien (270 – 275).
Cette porte monumentale dessinait un vaste hémicycle de 50 mètres de diamètre, avec aux extrémités deux tours rondes et au centre une porte charretière de 5,95 m de largeur (soit 20 pieds), flanquée de deux poternes. Une autre tour en partie détruite et intégrée dans la maçonnerie de l’hémicycle existe encore à gauche d’une des poternes. Il pourrait s’agir du vestige d’un état antérieur où deux tours encadraient la porte, à l’exemple de la porte d’Auguste à Arles.
Comme à Fréjus, dès l’époque augustéenne, les portes urbaines aménagées dans certaines enceintes présentent des entrées à trois « fornices » à arcades, par exemples à Rome, la Porta Esquilina.
La place Agricola, au-dessus de la porte a été nivelée en 1842, protégée par des parapets du côté de la porte des Gaules. La porte a été fermée et le rempart a servi de mur de contrefort ce qui explique son bon état de conservation.
Cette porte retrouve sa fonction de passage après la révolution et la perd après le rehaussement de la place.