Descriptif
Tel un mirage, la Mosquée Missiri apparait dans le paysage de Fréjus, éclatant de son ocre, brisant l’azur céleste. Monument insolite et unique en France, il reste fidèle à l’architecture des mosquées d’Afrique de l’Ouest. Mais de mosquée, il n’a que le nom : il fut plutôt un lieu d’accueil et de rencontres qui, l’espace d’un instant, rendait aux tirailleurs sénégalais débarqués dès 1917, l’atmosphère chaleureuse du pays qu’ils avaient quitté.
Dès 1928, les militaires imaginent de construire une mosquée pour les troupes coloniales afin que les soldats de l’empire colonial ne se sentent pas trop isolés à l’extérieur de leur pays d’origine. L’initiative du projet en reviendrait au capitaine Abdel Kader Mademba, appuyé par le colonel Lame alors commandant d’armes. Le but était de construire un monument comparable à la pagode Hông Hiên Tu, construite par les tirailleurs indochinois.
Achevée en 1930, elle sied non loin du camp de Caïs. Elle est à l’époque agrémentée de cases africaines et de termitières reconstituées dans le but de « Donner au tirailleur noir l’illusion, la plus fidèle possible, de la matérialisation d’un cadre analogue à celui qu’il a quitté ; qu’il y retrouve, le soir, au cours de palabres interminables, les échos du tam-tam se répercutant contre les murs d’une construction familière, évocatrice de visions susceptibles d’adoucir la sensation d’isolement dont il est parfois atteint, le placer, en quelque sorte, dans une ambiance natale. » (capitaine Abdel Kader Mademba).
Elle est propriété du ministère de la Défense. C’est le musée des troupes de marine de Fréjus qui est chargé de sa garde.
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Coup de coeur
- Son aspect monumental
- Ses grandes tours carrées