La Mosquée Missiri : un édifice sacré imprégné d’histoire
LA FONDATION DE LA MOSQUEE MISSIRI
Le capitaine Abdel Kader Mademba lance en 1928 la construction d’une mosquée à destination des troupes coloniales pour favoriser leur bien-être à l’extérieur de leur pays d’origine. Son idée provient de la pagode Hông Hiên Tu, édifice religieux bâti par les tirailleurs indochinois en 1917.
Elle est située dans le quartier de Caïs, au sein d’un camp militaire où les troupes sénégalaises siégeaient. Le nom « Missiri » signifie mosquée en langue bambara, provenant du Mali.
Le monument n’a jamais servi de lieu de culte, plutôt de foyer pour les troupes sénégalaises.
Elle est propriété du ministère de la Défense et gardée par le musée des troupes de marine situé lui aussi à Fréjus. La Mosquée Missiri est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1987.
L’ARCHITECTURE DU MONUMENT
La Mosquée Missiri est construite en ciment recouvert d’ocre. A l’époque, elle contenait des cases africaines et des termitières reconstituées. Elle est différente des mosquées traditionnelles : elle ne possède ni minaret, ni salle de prière, ni points d’eau, ni Mihrab. Elle a été construite sur un plan carré, symétrique.
LES INSPIRATIONS DE LA GRANDE MOSQUEE DE DJENNE
L’édifice religieux a été construit sur le modèle de la Grande Mosquée de Djenné au Soudan, mais dans un plus petit format. L’ocre lui donnant cette couleur rouge sert à rappeler la matière de la terre dans laquelle sa réplique a été bâtie. Elle possède quatre tours dans chacun de ses angles, munies de pointes bétonnées censées imiter les poutres en bois de la mosquée de Djenné.